LE SUD MAROCAIN (Maroc) 🇲🇦
Un voyage où j'ai choisi de laisser parler les photos, pas ou peu d'inspiration lyrique, ni grandes réflexions philosophiques, c'est un pays que j'ai traversé et découvert en silence, essentiellement avec le regard, la pensée souvent évanescente, sans doute lié au rapport difficile que j'ai eu avec la population marocaine, un peuple souvent décrit comme généreux mais que j'ai ressenti beaucoup plus dur et alambiqué qu'affable, bien moins spontané qu'il veut le faire paraître, de ceux qui comme Napoléon entreprennent tout mais n'achèvent rien, et au final j'ai fini par m'en désintéresser pour me concentrer uniquement sur la beauté indécente et incroyable du pays...
J'ai redécouvert un pays magnifique où la nature se donne en spectacle, d'une diversité extraordinaire, où la roche côtoie les fleurs et le sable se confond avec le ciel...J'avais fait une partie du parcours il y a près de 30 ans, mais on voyage tellement différemment selon les âges et la maturité, on comprend mieux avec le temps la poésie qui nous entoure, on mesure toute la chance que l'on a de vivre dans cette harmonie.
Un périple intense et improvisé, qui m'a mené de Marrakech la bling bling folklorique, à Ouarzazate, un Hollywood made in désert, Zagora, située à quelques dromadaires de Tombouctou 🐪, le désert de Mhamid, le royaume des "hommes bleus", la vallée des Roses, un lieu merveilleux et inhabituel où fleurs et roches se subliment dans des vallées aussi encaissées et rebondies que l'étaient les actrices américaines des années 1950, et les gorges du Dadès, rock in the Casbah.
(Cliquez sur les Titres ....) 🔎
"Les gens sont comme les livres...les uns trompent par leur couverture, les autres surprennent par leur contenu."
2 livres sur le désert à lire absolument, 2 auteurs puissants et intemporels qui vont au coeur de l'humain et donnent à l'existence et à la condition humaine le sens que nous cherchons tous, mais souvent confusément.... |
Le Bonheur n'est pas chose aisée, il est très difficile de le trouver en nous; mais il est impossible de le trouver ailleurs.
L’impulsion du voyage est l’un des plus encourageants symptômes de la vie.
200 km de rocailles, d'oueds assoupis, de monts dégarnis, de vendeurs absurdes mais déterminés, véritables chantres de la patience, et de villages discrets où le quotidien répète inlassablement un rituel monotone mais passionnant.
Cette route célèbre, autrefois dangereuse et redoutée, mais maintenant mieux aménagée, va vous faire voyager dans une autre dimension. Elle passe par le plus haut col du Maroc, le TiziN'Tichka et serpente malicieusement jusqu'à Ouarzazate, bordée d'oasis jusqu'aux frontières de l'Algérie et de la Mauritanie. Elle fait partie de ces routes magiques et légendaires, parmi les plus belles au monde, comme la route "Pacific Coast Highway" en Californie, la "Route 66" reliant Chicago à Los Angeles et l'extraordinaire "Chapman Peaks Drive" (vidéo) près du Cap en Afrique du Sud. Suivre cette route c'est rêver en contemplant des paysages de montagnes, des étendues infinies de pierres, s'abandonner dans les villages traditionnels, réapprendre à vivre en observant les enfants jouer sans rien, se mettre en danger dans les lacets vertigineux qui vous rappellent à la vie et à la mort, enfin découvrir des couleurs que l'on avait oubliées et qui donnent à l'altitude toute l'étendue du royaume et de la puissance des dieux.
Et puis c'est aussi la rencontre avec un autostoppeur tombé en panne de voiture, un nomade riche en légende du désert, il devait communiquer avec les djinns, un peu froid, très fier, certainement orgueilleux et carrément agaçant, mais intéressant et intriguant, riche en conseils, surtout celui de m'avoir convaincu de changer l'itinérance de mon séjour.
Partout des roches, des couleurs et des situations qui interpellent. Il suffit de prendre un chemin de vadrouille et vous pouvez être sur qu'il vous mènera à l'émerveillement...des villages où les scènes de vie apparaissent aussi facilement que les oiseaux sur une branche, un décor surréaliste de film de science-fiction avec des roches à perte de vue, le col du Tichka et ses "mines de diamants", aussi absurdes que les vendeurs en bord de route et un âne fort sympathique venu me souhaiter la bienvenue...
Les enfants restent les enfants...où qu'ils soient dans le monde, excepté peut être les enfants soldats en Afrique, ils ont ce regard rempli de sourire et de joie, encore imperméable aux codes remplis de dogme, de peur et de lâcheté des adultes.
Le hasard vaut mieux que mille rendez-vous.
Un véritable COUP de COEUR qui se mérite !!! ❤️ Toujours sur les conseils de mon autostoppeur, j'ai atterri dans ce petit havre de paix, une oasis pleine de promesses, en suivant une route de terre bordée de roches incroyables et entourée d'une nature aussi luxueuse et verte qu'un tableau de VAN GOGH au printemps.
Un vrai paradis où se côtoient dans un calme et une ambiance suranée, "village fantôme", arbres fruitiers aussi gorgés que les seins d'une mère, palmiers, lauriers-roses et scènes de vie d'un autre temps; merles, corbeaux, faucons pèlerins, moineaux et hirondelles improvisent pendant ce temps, un concert de musique qui donnent à l'endroit des airs de perfection...
Situé à quelques kilomètres de la ville, c'est un véritable éden vert caché (Fint veut dire "oasis caché" d'ailleurs en berbère) au milieu de nulle part, préservé du tourisme de masse, du bruit inutile et qui a servi de décor naturel au tournage de nombreux films et mis en scène quelques héros du désert (Astérix et Obélix, Indigènes, Babel, Cléopatre, Lawrence d'Arabie, Gladiator, Prince of Persia, À la recherche du diamant du Nil, la Momie,... ).
Un hébergement en pleine oasis que j'ai tenu à mettre en évidence et à conseiller, car au même titre que les scènes de vie ou les paysages, il participe à la magie de l'endroit et je le conseille pour passer quelques jours à se ressourcer et découvrir la région .
Une carte immense sur un mur devant ma chambre qui respirait l'Aventure d'antan quand n'existaient pas les technologies modernes...
La douceur d'un lieu peu fréquenté, où l'énergie de la pierre et l'harmonie de la nature imposent leurs lois...l'image d'Épinal que l'on peut avoir d'une oasis !!!
Un endroit plus sympathique que les autres au niveau humain, plus doux, plus suave, un peu comme si la religion et la société n'étaient jamais arrivés ici...bon je parle surtout des hommes, un potier heureux, un berger berbère paisible et quelques enfants intrigués....pas des femmes, de véritables sarbacanes et des snipers à l'oeil plus vif que le cobra. Prendre une photo des femmes dans la rivière en train de laver leur linge dans une ambiance toute adolescente, scène de vie tellement poétique, c'est un peu essayer de courir plus vite qu'une Autruche....
Le véritable combat, c'est d'être en paix avec soi-même
Zagora, c'est le souvenir d'une petite ville discrète et de son panneau mythique, mirage de l'aventure, "Tombouctou à 52 jours de marches de dromadaires". C'est l'étape d'une nuit sur la route de Mhamid, l'occasion aussi de voir que l'endroit s'était considérablement agrandi, et que le panneau légendaire avait été déplacé à la sortie de la ville dans un petit coin où il ne fait plus du tout fantasmer.
Même ici, dans les coins reculés, la poésie ne fait plus recette, elle est devenue une denrée démodée, moquée et obsolète qui ne fait plus rêver que les iconoclastes convaincus comme moi et semble même perturber la marche en avant d'un mondialisme sans sentiment, aussi dévastateur qu'une invasion de sauterelles.
Un hébergement chaleureux en pleine palmeraie d'Amazraou, charmant village où j'ai été accueilli par quelques crachats d'enfants devant des parents aussi cons qu'apathiques, un club de "savate" ou "boxe Thaï" sympathique au milieu de "la ville nouvelle" servant certainement à canaliser l'agressivité latente et locale (grand sourire), le mythique panneau bazardé vulgairement dans un coin de la ville, voici le tableau fugace de Zagora.
〰️
Je voulais juste revenir sur la relation difficile que j'ai eu avec la population marocaine et notamment ces enfants qui m'ont joyeusement molesté à coup d'insultes et de crachats, cautionnés avec complaisance, sourire aux lèvres, par des adultes (si on peut dire cela) parents à Zagora...je me suis interrogé sur la toute puissante subjectivité de mon ressenti négatif et au moment où le doute semblait avoir gagné, sans aller jusqu'à l'absolution ni la rédemption, j'allais, rongé par les affres de l'enfance ("on est de son enfance comme on est d'un pays" disait Saint Exupéry), capituler devant ma colère.
Puis concomitance du temps, je suis tombé sur un passage du livre de Sylvain TESSON, "l'Énergie vagabonde", véritable matière grise de l'Aventure humaine, que je vais vous livrer:
"Nous avons traversé l'Atlas marocain sur de grosses motocyclettes à cylindres plats et nous n'avons jamais compris pourquoi les enfants des douars nous jetaient des cailloux au lieu de répondre à nos saluts. Peut être n'aimaient ils pas les cylindrées allemandes ? Mais qu'aimaient-ils, ces mômes de la rage, du Livre et de la roche ?"
Je préfère laisser le silence parler car c'est le seul qui ne triche pas et trace réellement les contours de toute chose.
〰️
J'aime faire mentir les pensées transformées en certitude, car chaque chose évolue au moment où elles sont décrites, rien n'est vrai ni faux tout est paradoxe et impermanence...c'est pourquoi à la "contrariété" du dessus, je présente ces enfants joueurs et malicieux, cette demoiselle farouche mais tellement belle, apeurée seulement par le grondement de son grand frère et la bêtise de sa mère devant mon doux regard de photographe, petite fille déjà conditionnée par l'absurde de l'interdit et du "livre"...
Parfait pour passer quelques jours au calme, bercé seulement par le son des oiseaux...
Ce qui embellit le désert, dit le petit prince, c'est qu'il cache un puits quelque part.
Le deuxième effet domino de ma rencontre avec mon "Lawrence d'Arabie", la découverte du désert de Mahmid au lieu de celui de Merzouga....l'argument du bonhomme était simple, Merzouga, une dune, Mhamid une mer de dunes, plus quelques avis sarcastiques recueillis de-ci de-là par des bédouins locaux, ma décision était prise, changement de cap en direction du sud.
Après réflexion, je ne regrette pas même si je ne peux pas comparer les deux. Certains diront que Merzouga est plus touristique et Mhamid préservé du tourisme et encore sauvage...c'est ce qui m'a décidé.
Mhamid, c'est un aperçu de la magie du désert avec deux déserts en un, la roche et le sable, le Reg et l'Erg. La fascination du silence et de l'infini, exister autrement qu'en parlant et en gesticulant, juste accepter qu'il y a plus puissant que soi et que le temps qui défile n'est pas un affaiblissement mais un compagnon d'inspiration...un monde tellement antinomique avec le notre, fait de vitesse et de précipitation, de peur et de fuite, où l'on court contre le temps en essayant de l'oublier et s'oublier soi même. Ici c'est la puissance du vide et du rien qui domine, on n'a d'autre choix que de s'asseoir et contempler, le sable nous ramène à notre infinie petitesse et l'on obéit, dompté par plus fort et plus sage que soi....on redevient un enfant, on vit et on laisse mourir....Inch Allah !!!!
Ci-dessous un échantillon de ce merveilleux moment passé à essayer de comprendre la légende de Saint-Exupéry...
La mer de sable n'est jamais d'huile, les vagues ont toujours des choses à dire et le désert n'est rien moins qu'un grand bavard finalement...le silence n'est qu'une excuse pour mieux s'exprimer...
Le désert attire le nomade ; l'océan, le matelot ; l'infini, le poète.
Quelques extraits de la vie du désert avec les traboules qui vous transportent du néant à l'infini, ou de l'ombre à la lumière, un taxi pour dromadaire de luxe et la potion magique des Hommes bleus..
Quelques scènes de vie qui éclairent la vie berbère, avec Monsieur de Saint Exupéry en Guest Star dans un petit bar, une influence confuse mais certaine, et des couleurs qui éclairent les femmes à défaut de leur visage...
La richesse de la rose, c'est sa fragilité.
Une tempête de sable inattendue à Mahmid, des prévisions météorologiques aussi marocaines que confuses, un Mohamed dans sa splendeur et me voilà parti pour "la Vallée des Roses" en lieu et place d'un bivouac avec les Fennecs sur le sable chaud du désert. Pas très grave, car, comme disait le critique littéraire Benjamin KUNKEL:
"Va donc d'instant en instant comme on improvise un chemin de rocher en rocher pour traverser un torrent" .....
Ainsi donc de KEELAT M'GOUNA jusqu'à BOUTGHRARE, j'ai sillonné cette délicieuse vallée aux jardins encaissés et cachés en contrebas des villages, véritables Eden lorsqu'on les visite à pied. C'est le coup de foudre de ce séjour ❤️, une nature riche mais discrète, pudique d'en haut et extravertie en bas. Et puis il ya l'oued M'Goun, la rivière qui abreuve ces paradis, le dignitaire de ce spectacle, le sang de cet organisme, une force plus que tranquille, la puissance rassurante mais toutefois fragile d'une mère.
J'ai passé 2 jours à arpenter ces jardins, souvent seul, parfois accompagnés d'enfants, à sentir les fleurs, m'enivrer de leur parfum, écouter les oiseaux chanter la Liberté, regarder l'eau couler, métronome de l'existence et puissance fragile de la vie, 2 jours passés à oublier l'odeur des Hommes et voir enfin la vie en rose !!!
Partout, des Roses à la senteur exceptionnelle qui fleurissent seulement deux fois par an, de fin avril à juin, choyées et entretenues comme on va prier les dieux...elles sont sublimées par un "Festival des Roses" (vidéo 👀❤️) au mois de mai, des coopératives où les dérivés de la fleur sont proposés en hommage à la Beauté et un label de "Géoparc Mondial de l'UNESCO" qui garantit l'éclat de cette merveilleuse vallée.
Pour la petite histoire, la vallée doit son nom à des haies de rosiers initialement installées pour empêcher les chèvres de s’introduire dans les champs cultivés. Ce sont des pèlerins berbères de retour de la Mecque qui auraient apporté la rose de Damas (Rosa Damascena) dans la région au Xe siècle. Aujourd’hui, cette fleur est devenue l'emblème, la renommée et la puissance de cette vallée 🌷🌹 |
Un coup de coeur ❤️ pour mon hébergement à Keelat M'Gouna, une Kasbah, ancien palais d'un souverain déchu, surplombant une oasis, en bordure de rivière....tout est dit !!!
L'objet de tous les délices et désirs. La vallée des Roses c'est avant tout cette merveilleuse fleur qui fleurit dans les jardins des oasis et qui donne à cette région toutes ses lettres de noblesse et une renommée bien méritée.
Des paysages somptueux, des casbahs devenues domaine des cigognes, mais aussi l'ENFER des roses avec cette sinistre PRISON (4ème photo) où les tortures les plus infâmes ont été perpétrées au nom d'un idéal aussi absurde que la nature humaine, il y a quelques années déjà...des scènes de vie plus réconfortantes avec des tapis séchant au soleil en bordure de rivière, donnant au temps toute la langueur qu'il mérite..."Jaime les coquelicots à cause du nom qu'ils portent. C'est gai et il y a même dedans des rires d'enfants heureux" Romain GARY
Scènes de vie "face on" face off"....les enfants déclinent leur sourire comme on tend une main, puis progressivement ils tourneront le dos et abandonneront l'humanité que les dieux leur ont offerte pour servir une cause que eux mêmes ne comprendront jamais...
Pourquoi une fleur est belle ? Tout simplement parce qu'elle offre le meilleur d'elle même...
Et quand elle meurt, elle s'en va avec le bonheur d'avoir émerveillé le monde, fière d'avoir brillé de mille feux et d'avoir rempli sa mission sur terre; heureuse d'avoir offert la Beauté...alors elle peut se faner, le devoir accompli, sereine et satisfaite, convaincue que des générations de fleurs auront la même vie...
C'est cette réflexion que j'ai eu en passant mes journées au milieu des fleurs; on devrait s'inspirer de leur vie, en donnant le meilleur de soi-même durant l'existence et en espérant que le bruissement de l'aile du papillon que nous sommes, transmette l'énergie du beau et du meilleur au monde qui nous entoure, sans rien attendre en retour...c'est peut être cela l'altruisme....
Vieillir c'est comme escalader une montagne; Vous êtes un peu essoufflé, mais la vue est bien meilleure!
Après la vallée des Roses, enivré par tant de poésie, direction Boulmane Dadès, quelques kilomètres plus loin, pour le petit village de Dar Alham Dadès, où j'ai jeté l'ancre, pas très loin des gorges, en bordure d'une oasis merveilleuse. Le parfum des Roses me suit et ne me quitte pas, mes sens sont troublés par leur flagrance, mais malgré tout, magie des éléments et transcendance de la nature, la roche va suppléer la fleur. Je suis immédiatement troublé par la révérence de ces gorges, l'intelligence de son décor et sa complicité avec la lumière, les kasbahs se confondent avec la roche et pour une fois, on dirait que l'Homme a su rester à sa place et humble face à la nature...
La vallée du Dadès est une merveille de beauté et considérée à juste titre comme le plus beau paysage du Maroc... "les Doigts de singe", "la Tortue du Dadès", "le Serpent du Dadès", des merveilles géologiques ou panoramiques qui nous projettent, si on a un peu d'ambition, dans un univers onirique, peuplé d'animaux et d'imagination, comme dans le roman de Lewis Caroll (cliquez 👀)....ici on ne visite pas, on regarde, on participe en silence et la seule règle est celle de l'innocence et le respect de l'humilité. À voir et ressentir sans modération ❤️ !!!
La roche est partout dans ce dédale, et l'on s'attend à des présences mythologiques à chaque coin de montagne. Passé les gorges du Dadès, continuez la route en direction du col et vous découvrirez tout en haut un spectacle qui se savoure en silence avec le seul bruit du vent...ça tombe bien vous serez seul !!!! Et puis les couleurs du soir à ne pas louper, pour découvrir toute la magie de la lumière et l'harmonie entre la matière et le ciel...
LA curiosité de l'endroit, non pas pour sa formation géologique, quoique, mais paraît il pour ses balades dans les méandres des doigts, des "Siq" comme à PETRA, à visiter avec un guide local m'a t'on conseillé, enfin un gars du village...Appelé aussi "les falaises de Tamlalt", ce site est d'une beauté incroyable, à tous les moments de la journée, mais surtout le soir quand la lumière caresse les roches pour un spectacle plein de grâce.
Pour les "broyés" de la société dont "la rêverie" n'est plus qu'un vague ou lointain souvenir, c'est l'occasion de renouer avec l'imagination et l'émerveillement, oublier les certitudes et plonger avec douceur dans l'insécurité, moteur de toutes les (r)évolutions...
Une photo que j'aime bien, un dégradé de couleurs dans ce canyon qui résume bien l'ambiance, l'énergie et la douceur de l'endroit !!!
Toujours "face on" et "face off" avec les enfants qui m'auront accompagné jusqu'à la fin de ce séjour et les adultes boudeurs et perdus, dont le rire ou même le sourire ne sont plus qu'un souvenir qui se confond avec l'ombre de leur djellaba...
J'aime ces tapis exposés au vent car ils représentent la simplicité de la vie berbère et tous les liens sociaux dans les villages où les tapis des riches tapent "la déconne" avec ceux des pauvres....
Les erreurs sont les portes de la découverte.
Une jolie découverte et un coup de coeur aussi, un peu comme "les graffitis de Saint Nazaire" (cliquez ❤️) ou les "portes du quartier de Santa Maria à Funchal" (Madère), quand les petits détails caractérisent un voyage et définissent la poésie de l'endroit.
Beaucoup de perfection et d'attention pour cet objet utilitaire détonnant souvent avec la simplicité de la demeure, de véritables oeuvres d'art qui font partie du patrimoine culturel du Maroc...Ces portes interpellent et questionnent sur leur symbolique et la famille qui se cache derrière..qu'ont ils donc voulu exprimer ? de quoi veulent ils mettre en garde les autres et de qui veulent ils se prévenir ? quelle personnalité artistique se cache derrière le maître d'ouvrage, à quelle culture appartiennent ils et de quelle région viennent ils ? autant de questions que l'on se pose et qui mérite que l'on y passe du temps car chaque porte a une réponse...
Derrière chacune se cache des artisans et derrière ces hommes, beaucoup de temps passé...c'est là la véritable poésie de cette oeuvre, l'entente entre l'Homme et le Temps...Ébéniste, décorateur, forgeron, serrurier, maçon, voire architecte, tous ont refusé et balayé les dogmes d'une société moderne et disgracieuse où rentabilité, productivité, compétitivité ont isolé sans pitié l'homme de sa poésie...c'est ce que je retiendrai de ces Portes, le parfum du temps que l'on apprivoise, le soucis de la beauté et le refus d'une société moderne, sale, malade et orgueilleuse...
Un livre écrit par Salima NAJI qui semble remarquable pour essayer de comprendre un peu mieux la poésie complexe d'un peuple non moins complexe...
Chose admirable, la poésie d'un peuple est l'élément de son progrès. La quantité de civilisation se mesure à la quantité d'imagination.
Quel charme !!!....pour moi de véritables oeuvres d'art qui déclinent l'identité de leur hôte et surtout font du bien à l'imagination comparée avec notre architecture tellement uniformisée et sure d'elle....
Un clin d'oeil aux couleurs Azur et Or de mon club de coeur, le Sporting de Toulon, qui a marqué mon inconscient heureux jusqu'à la fin de mes jours...des couleurs pleines de sourire, d'espoir et d'espérance....Ah celles de l'Ukraine aussi ? Ah bon !!!
Le voyage est un retour vers l'essentiel
L'important n'est pas de mourir mais d'avoir mérité sa vie. C'est cette pensée personnelle qui me vient au moment de conclure ce petit récit du Maroc. Certainement la conscience du temps qui passe et des épreuves qui vont apparaître sur mon chemin prochainement...mais aussi la certitude de mes choix et de la voie que j'ai choisi...comme j'aime à le répéter à mes élèves, "si un milliard d'individus pensent d'une manière et vous d'une autre, alors c'est vous qui avez raison"...suivre son instinct, l'affirmer avec ses expériences, faire ses propres choix, réfléchir à son chemin de vie, s'approprier son existence...c'est un peu ça que l'on nomme "LIBERTÉ"...
C'est de nouveau un beau voyage que j'ai réalisé, de ceux qui alimentent mon imaginaire et comme une onde de choc, propagent ma poésie lorsque la lumière s'éteint. Déçu du décor humain (tellement loin de mes voyages en Asie ou de la merveilleuse Roumanie), c'est surtout la beauté orgueilleuse du pays, l'énergie positive de ses terres, qui m'ont subjugué...
Toujours ces petits sauts de puce, seulement quelques jours à découvrir un pays et ne rien regretter, le quitter avec le parfum du juste, donner à un "détail" l'illusion d'une apothéose, vivre brillamment dans les intervalles, c'est aussi forcément passer à côté de certaines choses...c'est pourquoi je livre ici en épilogue et en hommage à ce merveilleux pays, un film réalisé par Yann Arthus Bertrand que je vous invite à découvrir ci-dessous...
LE MAROC VU DU CIEL 🎞 (Vidéo)
Tranche de vie dans les montagnes puis avec Samir, le roi du ramadan et accessoirement le fils de ce poooooovreee Mohamed.
L'imagination est plus importante que la connaissance. Car la connaissance est limitée tandis que l'imagination embrasse le monde entier