PORTRAITS CAMBODGE 🇰ðŸ‡
Les portraits que j'aime tant et qui tapissent un séjour, le parent de sourire ou de tristesse, l'enchantent de magie, de réalisme ou de désespoir, ce sont ces regards que j'aime saisir, ces expressions qui me transcendent et me donnent envie d'aller plus loin...En Asie on est rarement déçu...Ici au Cambodge, le pays du sourire, les portraits ont pris une importance majeure car ils m'ont permis de sublimer l'histoire au-delà de l'abomination.
Les enfants sont sans passé et c'est tout le mystère de l'innocence magique de leur sourire
Le rire l'emporte sur l'angoisse...l'enfant a ce merveilleux trésor en lui, qui est le temps qu'il lui reste à vivre. Les soucis d'aujourd'hui sont les espoirs de demain...
L'enfance telle qu'on l'imagine dans nos fantasmes les plus fous...l'image de l'innocence, du rire, des jeux et de l'insouciance !!!
"Une manière de mesurer la pertinence d'un modèle éducatif est le niveau de bonheur d'un enfant" Maria MONTESSORI
Dans une école de campagne, une petite fille héberluée se retrouve en classe avec des grands. Son professeur de papa a certainement dû l'amener en cours car personne ne pouvait la garder, ce qui arrive souvent dans les campagnes en Asie...un moment amusant où l'enseignant devait en même temps s'occuper de sa petite fille et se faire respecter de ses élèves qui lui facilitaient avec intelligence la tâche, il faut le dire !!!
Dans le temple d'Angkor, un jeune moine bouddhiste rompt sa méditation pour poser quelques secondes devant mon appareil...
Quand on n'a que l'amour Pour unique raison Pour unique chanson Et unique secours Quand on n'a que l'amour Pour habiller matin Pauvres et malandrins De manteaux de velours Quand on n'a que l'amour A offrir en prière Pour les maux de la terre En simple troubadour Quand on n'a que l'amour A offrir à ceux là Dont l'unique combat Est de chercher le jour
"Toutes les grandes personne ont d'abord été des enfants, mais peu d'entre elles s'en souviennent" Antoine de Saint-Exupery
On ne peut s'empêcher de vieillir, mais on peut s'empêcher de devenir vieux
Un jeune moine rêveur dans un temple, une femme réparant les filets de son époux pêcheur dans un village flottant, une demoiselle mutine m'offrant son plus beau sourire, une couturière me déclarant son amour, une vielle dame d'un temps passé cherchant un sens à tout cela et deux jeunes policières n'oubliant pas leur coquetterie dans les rues de leur district...
Monsieur CHUM MEY....j'ai oscillé durant ce séjour entre la poétique douceur du quotidien et la lourdeur ombragée du passé...comme tous les voyages ce sont les rencontres qui définissent un séjour et le pays, lui confèrent ses lettres de noblesse ou sa part d'ombre...Mr Chum Mey est tout simplement la mémoire vivante de l'Holocauste, un survivant du néant, torturé, broyé, brisé de toute part par les Khmers rouges, n'ayant survécu que grâce à la mémoire de sa femme et son enfant et un savoir faire dans la mécanique des machines...
Beaucoup d'émotion à discuter avec ce vieux Monsieur de plus de 90 ans, tenant absolument à crier la mémoire du passé.
La vie est ce que nous en faisons. Les voyages, ce sont les voyageurs eux-mêmes. Ce que nous voyons n’est pas fait de ce que nous voyons, mais de ce que nous sommes.